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Près de 10 millions de Français touchés : l’eau du robinet contaminée par du tritium, un déchet radioactif issu des centrales nucléaires

Une pollution invisible s’invite dans nos robinets et inquiète les experts.

Une contamination diffuse, mais bien réelle

Chaque jour, près de 10 millions de Français consommeraient une eau du robinet contaminée par du tritium, une substance radioactive produite par les centrales nucléaires. Ce chiffre alarmant provient d’une enquête menée par la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), qui pointe les rejets réguliers de tritium dans les cours d’eau situés en aval des centrales.

Le tritium, issu du fonctionnement des réacteurs, se mélange à l’eau des fleuves comme la Seine, la Loire ou encore le Rhône. Ces cours d’eau, qui fournissent une grande partie de l’eau potable distribuée en France, deviennent ainsi le vecteur d’une contamination discrète.

À Châtellerault ou Agen, par exemple, des niveaux de tritium largement supérieurs au bruit de fond naturel ont été détectés. Même des villes de taille importante comme Angers ou Alfortville sont concernées, tout comme certaines localités rurales en Occitanie, telles que Comps ou Monts-de-Randon. Au total, environ 2 300 communes ont enregistré des traces de tritium depuis 2016.

Quels impacts sur la santé ?

Le tritium, forme radioactive de l’hydrogène, n’est pas considéré comme dangereux en contact externe. Cependant, lorsqu’il est ingéré avec l’eau ou les aliments, il peut s’accumuler dans l’organisme et endommager les cellules. Des études pointent des risques d’altérations de l’ADN, d’augmentation de certains cancers, ainsi que des effets sur la fertilité et le développement embryonnaire.

Une inquiétude particulière réside dans l’exposition chronique à de faibles doses. « Même si les niveaux actuels respectent les normes en vigueur, nous ne pouvons pas exclure des effets à long terme », explique un expert en radioprotection.

Des solutions encore floues

Face à cette situation, les autorités sanitaires se veulent rassurantes, soulignant que les niveaux de tritium mesurés restent bien inférieurs à la limite européenne de 100 becquerels par litre pour l’eau potable. Cependant, des voix s’élèvent pour réclamer une révision de ces seuils, jugés trop permissifs.

Pour réduire cette pollution, les associations environnementales préconisent une meilleure gestion des rejets nucléaires, ainsi qu’une diversification des sources d’eau potable, notamment par un recours accru aux nappes souterraines moins exposées.

Anecdote personnelle : de l’inquiétude à l’action

J’ai grandi près de la Loire, un fleuve où plusieurs centrales rejettent du tritium. À l’époque, personne ne s’interrogeait sur la qualité de l’eau. Mais aujourd’hui, en tant que parent, je fais attention : filtres à eau, documentation sur les niveaux de radioactivité… On veut le meilleur pour nos enfants. Pourtant, tout le monde n’a pas les moyens d’agir.

Ce sujet montre bien que l’accès à une eau saine et sans risques est un enjeu collectif. Il nous interpelle sur notre rapport à l’environnement et à notre santé, et sur la nécessité d’une vigilance accrue face aux impacts de nos choix énergétiques.

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David

Salut! Je m'appelle David, et je suis passionné par tout ce qui touche à l’énergie, au chauffage, et à la transition écologique. Depuis plusieurs années, je mets mon expertise au service des particuliers et des professionnels, pour les aider à mieux comprendre les enjeux énergétiques et à adopter des solutions durables et économiques pour leur confort quotidien.